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L’envers de la médaille, Norwich Plastics

Ma famille recycle depuis des générations.

Mon grand-père a commencé à recycler des coquilles de noix de coco en Guyane dans les années 1940 et mon père recyclait des pièces automobiles dans les années 1970. En immigrant au Canada, mon père souhaitait vivre dans une société plus juste et offrir une vie plus stable à ses descendants. Une fois ma famille établie au Canada, nous avons trouvé d’autres solutions de recyclage, cette fois-ci avec le plastique.

Je n’oublierai jamais ce que mon grand-père m’a dit avant son décès :

« Le plastique est miraculeux. Toute ma vie, j’ai cherché du papier qui ne se mouille pas, du métal qui ne rouille pas et du verre qui ne se casse pas. La solution, c’était le plastique. »

Pendant des générations, l’humanité a cherché un matériau comme le plastique. Quand j’entends le gouvernement fédéral accuser le plastique d’être toxique, je trouve cela surréel.

Le plastique n’est pas toxique

Si c’était le cas, nous le saurions, puisque nous le recyclons. C’est à force d’abus et de mauvais usages en tant que consommateurs que nous en sommes arrivés à diaboliser cet élément de notre quotidien. Le problème n’est pas le plastique, mais les déchets.

Prenez 30 secondes pour regarder autour de vous. Votre téléphone et votre ordinateur sont en plastique. Les aliments que vous achetez sont emballés dans du plastique qui les maintient au frais et propres à la consommation. Les tuyaux qui vous apportent de l’eau potable et les matériaux qui ont servi à la construction de votre maison, pour vous garder au chaud pendant les rudes hivers canadiens, comprennent tous du plastique. Pourquoi dit-on soudainement que ces produits sont toxiques lorsqu’un consommateur doit les jeter?

Lorsque mon grand-père m’a demandé quel était mon plan pour l’avenir de l’entreprise, je lui ai répondu qu’il fallait évaluer soigneusement nos investissements au Canada. Le gouvernement fédéral veut une solution rapide à court terme, mais cela aura des conséquences néfastes à long terme pour l’industrie du recyclage.

Les recycleurs canadiens sont injustement désavantagés

Les fabricants quitteront le Canada pour produire ailleurs, et le volume de déchets et de matériaux post-consommation à recycler diminuera. Mes activités de recycleur de plastiques accuseront un retard par rapport à celles de mes concurrents si ceux-ci sont établis dans des pays où le plastique n’a pas été diabolisé. En fin de compte, les recycleurs canadiens seront injustement désavantagés.

Les solutions de rechange au plastique sont pires pour l’environnement

Quels matériaux le gouvernement fédéral voudrait-il que nous utilisions à la place? Les solutions de rechange au plastique sont en fait pires pour l’environnement. Le plastique est plus léger que le verre, ce qui signifie qu’il faut moins de carburant pour le transporter. Le plastique contribue à freiner la déforestation et à réduire le gaspillage alimentaire, et ne représente que 10 % de l’ensemble des déchets dans les dépotoirs. Qu’en est-il des 90 % de matériaux autres (papier, métaux, matières organiques et verre) que nous jetons déjà? Un message clair émerge des analyses de l’empreinte carbone et du cycle de vie : le plastique est la meilleure solution dont nous disposons.