Notre mission
Le gouvernement fédéral a désigné les produits en plastique comme une substance toxique sous l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE). Non seulement cette étiquette est scientifiquement inexacte, mais elle pourrait avoir une grande portée et des conséquences imprévues. La Coalition s’oppose à la désignation de tout article en plastique comme étant toxique et croit que le gouvernement fédéral, l’industrie et les intervenants de la chaîne de valeur doivent travailler ensemble pour innover et mettre en œuvre des outils qui résoudront les problèmes reliés aux déchets plastiques.
Contexte
Une désignation toxique n’aboutira pas au résultat que les Canadiens méritent, qui est d’atteindre le zéro déchet plastique.
Aujourd’hui, au Canada, près de 80 % de tous les plastiques post-consommation finissent dans les dépotoirs. L’approche du gouvernement fédéral ne reconnaît pas, et ne traite pas, la perte d’une ressource précieuse : le manque d’infrastructures de recyclage et le comportement humain.
La liste des substances toxiques comprend des substances telles que l’amiante et le plomb; il est clair que le plastique n’a pas sa place sur cette liste.
Les Canadiens comptent sur le plastique dans leur vie quotidienne, qu’il s’agisse de conduites pour obtenir une eau potable de qualité, de lunettes, d’équipements de protection, de produits de santé, d’appareils médicaux, d’ordinateurs ou de téléphones.
En outre, la Coalition croit que des préoccupations d’ordre juridique découlent du fait que le gouvernement fédéral n’a pas suivi le processus approprié décrit dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) pour inscrire une substance sur la liste des substances toxiques. La question des déchets plastiques dans l’environnement est fondamentalement une question de gestion des déchets et de recyclage, qui relève de la compétence des provinces. Le gouvernement fédéral utilise un outil inapproprié pour mettre en œuvre une réforme d’envergure alors que cette compétence que ne lui appartient pas.
Cette approche nous fera reculer davantage sur le plan environnemental et rendra plus difficile la progression vers une économie circulaire. En fait, la plupart des solutions de rechange au plastique sont souvent pires pour l’environnement si l’on considère leur cycle de vie complet (aussi appelé « du berceau à la tombe »). L’analyse du cycle de vie calcule systématiquement que l’empreinte environnementale des matériaux de remplacement est jusqu’à 4 fois plus importante dans presque toutes les applications et crée beaucoup plus de déchets, tant du point de vue de l’empreinte environnementale que de l’impact du carbone.
Le saviez-vous?
* Source : Étude économique sur l’industrie, les marchés et les déchets du plastique au Canada, Rapport sommaire à Environnement et Changement climatique Canada. Sur Internet <http://publications.gc.ca/collections/collection_2019/eccc/En4-366-1-2019-fra.pdf>